Pour pouvoir bien se rencontrer, il faut souvent se séparer. Entre ces deux moments là, on fait un tour. Une révolution, une aventure, un laps que l'on aura du goût à se raconter, la prochaine fois...Quand on aura passé un tour, un premier tour, sans se voir.
Parce que ce que l'on vit les uns sans les autres est aussi subtil que ce que l'on vit ensemble, quand on se quitte, en breton, on se dit "Kenta Tro".
Kenta, Premier. Tro, Tour.
Ca laisse le temps de revenir, de se préparer, de s'attendre un peu. D'enlever son manteau, d'aller faire pipi, d'apprivoiser la lumière, etc...Ca prépare la terre, celle de la rencontre. Doucement...chuchu muchu.
Le "Kenta Tro" est une charette, ni plus ni moins, avec un théatre de marionnette monté dessus, des rideaux bigarrés, chamarrés ...des petites lumières, un écran de cinéma 16/9, des coulisses, un auvent à hamac, une poignée multi directionnelle, une caisse de jouets, une barique à histoires... n'en jetez plus. Un centre culturel à polyvalence combinée que c'est.
Le "Kenta Tro" te raconte les histoires d'ici, de là d'où tu viens ou de la où tu vas, peu importe. Le monde est vaste pour les oreilles, les mains, les yeux et le coeur de ceux qui croisent son chemin.
Pour l'heure, il te racontera l'Histoire de Taliesin, le plus grand barde de tout l'étang. Et de la mère Cerridwen, qu'est pas commode. Et des petits esprits qui profitent des rêves pour se rouler dans les histoires des gens. Et de Mami Toullec, tiens.
Y'aura des chansons et de la rigoulade. Ca sera bien.
Et quand ça sera la fin, on dira "Kenta tro...ar wech' all !"
Y'aura des chansons et de la rigoulade. Ca sera bien.
Et quand ça sera la fin, on dira "Kenta tro...ar wech' all !"
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